jeudi 11 janvier 2007

IVRESSE D'UN SOIR

Avalant vers après vers
de ton poème au goût de fleur

dénichant les perles au fond des mers
retirées avec émoi
des huitres encore froides
ma vie dans l'eau
dans le firmament
de cette faune
de cette flore
je gigote
et toussote
les yeux écarlates
la vue disparate
je jette ma reserve d'air
libère ma chevelure
me débarasse de mes lunettes
me confonds avec les poissons
la dorade m'éclaire de sa lumière
je monte à dos de baleine
caresse les phoques
lance des clins d'oeil aux poissons rayés
qui font la ronde
qui font le clown
balançant le sable
brouillant la piste
me tiennent chaud
et je souris, avale des vers
verse d'autres vers
dans mon ivresse
que de tendresse
émane de l'air
des verres tintent
à ta santé
à notre amour
scellé sauvé
par la brise du soir

Je quitte le noir de mon univers
je prends une plume
abandonnée par un pigeon pressé
je cueille une feuille de figuier qui voltige dans l'air
pâlie déjà, l'automne est là
je t'écris ave la sève limpide et fine
qui coule d'un tronc robuste pourtant
je confie mon courrier
au murmure du vent
témoin présent
à chaque tournant
devant mes vers
qu'il trouve très chers
il fait le fier
cède la place à un rayon de soleil
qui boit
s'énivre
vide les verres
ivre comme moi
il s'efface déjà
laisse la lune
finir la fête
je n'ai pas perdu la tête !

Fouzia ALAMI

mercredi 10 janvier 2007

Ô ARTISTE...

C'est toi l'artiste
qui a su explorer mes profondeurs
écourter mes gémissements
mes soupirs, mes plaintes
et étouffer mes craintes

tu es l'artiste
qui a su peindre pour moi
de tes doigts
une vie rose
où déferle ma prose
diluant des souvenirs moroses

tu es encore l'artiste
qui a su faire vibrer mes cordes ;
réveiller d'anciens volcans
libérée,
je chante l'amour à chaque instant
je l'inverse
le trans-verse
le bois
le peints
le modèle
le couve
le cache
le crie
dans mes larmes
dans ma peine
dans ma joie

oui, tu es l'artiste
qui fait danser mes vers
réchauffer mon coeur
aliéner mes doigts
dans ma peinture, il n'y a que toi !

Artiste ! pourquoi as-tu choisi de souffrir ?
d'échouer dans mes soupirs ?
je me meurs
à nous sortir de ce doux délire !
Fouzia ALAMI

mardi 9 janvier 2007

LA PLUS BELLE HISTOIRE D'AMOUR,

N'a ni début
ni fin
cette flamme que j'entretiens
de mes deux mains
jalouse du souffle du vent
qui risque d'amoindrir son élan
ce coeur qui frémit
cet autre qui gémit
à la même cadence
ils vivent
de cette resonnance
l'amour fou
qui retrouve sa raison
je caresse ses flammes
avec passion
pour l'amadouer
je m'oublie dans le murmure
de l'écho lointain
je cours vite contre le temps

je l'approche, pour reprendre force
sur le bord de la rivière qui nous sépare
le regarde, sous la lumière des étoiles
témoins confiants
qui dansent pour célébrer cette douce union
un long silence
suivi d'une paix intense
tous deux nous reprenons force
simplement
purement
innocemment
d'une poignée d'eau nous nous aspergeons
l'amour de Platon a bien raison
cette belle histoire d'amour
ainsi, tiendra éternellement.

Fouzia ALAMI

SUR LE BANC

SUR LE BANC

En pleurs
je retrouve ces doux moments
j'aurais aimé qu'ils durent plus longtemps
je scrute arbres et murs
à la recherche de ton sourire
l'écho de ton rire
m'arrache un long soupir
je quitte le banc
me retroune
une lumière douce se faufile à l'horizon
elle dégage un parfum sans précédent
je cours pour l'inhaler
reprends force
normal, quel firmament !
je butine le nectar de cette fleur
que tu m'offres à l'occasion
sous ton regard plein d'admiration
je vole
pour t'attendre sous d'autres horizons
sur un autre banc
peint de passion.
Fouzia ALAMI

samedi 6 janvier 2007

POEME DE ROSE

Je pense à la rose
pour écrire ma prose
je savoure son parfum
pour oublier mon chagrin
je me vois dans un champs
couvert de coquelicots
vêtue d'un voile léger
je cours et re-cours
loin, loin
des fumées de la ville
des gens qui se tortillent
à violer les lois
démunis de toute foi
je les fuis et cours
je cours et re-cours
à la recherche de la lumière
autour d'elle
tout est beau
loin du faux
je cours vers la rose
pour retrouver ma prose
loin de tout chagrin
je peux vivre enfin
Fouzia ALAMI

COTOYER UN GRAND

S'abreuver à sa source,
le suivre dans sa course
effrénée, contre le temps
qui répare les usures...
Boire dans son verre,
lire entre les lignes
de son grand livre ouvert.

Côtoyer un grand
et remonter le temps
pour le voir construire
son château de merveilles.
Mosaîque bien finie,
par les doigts d'un génie,
avec un bleu profond,
qui lui sert de fond.

Côtoyer un génie,
c'est réussir une vie,
ignorer la misère
et braver toutes les mers.

Côtoyer un grand,
surtout s'il est franc,
vous fait voler loin
et atteindre tous les points
culminants.

Côtoyer un grand
et s'incliner, des minutes durant,
en signe de reconnaissance,
pour bénir sa naissance.

Ta fille aînée

COCON D'AMOUR

Amour si pur
moments si durs
passés loin de toi...
tu fais vibrer mon corps
chanter mon coeur
au rythme d'Ahidous
que tous deux aimons
Je te fais danser, avec l'épée,
avec le sabre ;
de tes épaules que tu agites,
je te fredonne un chant d'amour,
son courant te parcourt
et tu agites avec frénésie
ton corps brûlant d'amour
pour moi.
Tes yeux déchirent l'air
qui nous sépare
lèvres tremblantes,
d'un baiser ardent, je te réponds
car tout mon être,
fredonne pour toi :
je t'aime...,
tissé de nuit, en fil de soie.
Dans mon cocon je te capture
tisse d'autres fils pour te garder
longtemps caché
loin des regards jaloux
qui nous épient.
Dans mon cocon, je te tiens chaud,
tu me regardes intensément
de ton odeur
je trouve ardeur
de ta sueur
au parfum des fleurs
de tes deux mains
tu prends ma tête
que tu caresses
effleure ma bouche de ton index
rapproche ton nez de mes narines
pour respirer le même air
que moi ;
de ton front humide
tu caresses longtemps, mes oreilles glacées
qui se réchauffent, aux murmures intenses
de ton amour, si pur pour moi.
En chrysalides, on se tortille
moment venu de quitter le nid.
En papillons, nous voltigeons
semons l'amour avec éclat
et que pétillent d'autres coeurs aussi !
Fouzia ALAMI

jeudi 4 janvier 2007

Bienvenue sur le blog de Fouzia Alami

Bienvenue sur mon blog, j'ai bien envie de partager avec vous les poèmes que j'ai écrit il y a une dizaine d'années, intitulés FABULATIONS. Leur relecture m'a rempli d'émotion. Partageons ensemble ces moments de bonheur....de nostalgie...N'hesitez pas à me faire part de vos remarques.