samedi 28 avril 2007

A propos de" l'OEIL COMPLICE" de l'artiste photographe Abdelhamid RMILI

Abdelhamid RMILI nous gâte...
Son exposition témoigne d'une sagesse profonde.
La richesse des thèmes que l'artiste photographe nous présente dévoile un être d'une sensibilité rare... Cet artiste chaleureux, puise sa force au sein d'une atmosphère familiale, où auussi bien l'enfant, la femme que l'homme ont leur mot à dire.
Il s'attarde longuement sur cette enfance qui le charme par sa candeur et par sa soif d'apprendre.
Notre artiste pique dans ses balades à travers les souks, les plages, les moussems des instants de "bonheur" que rien n'égale.
Sa quiétude, lui, la puise dans la grandeur des marabouts, dans les vestiges des ruines pour faire revivre des communités figées entre les murailles en témoignage de son estime éternelle.
Sa sérénité, il la trame avec les fils tissés par un entourage confiant, qui vit au jour le jour, de joies simples, trop simples pour notre artiste. Replié, il tourne le dos au stress de la vie, à la recherche de l'authentique.Contemplatif, il fige le bonheur qui le parcourt. Artiste dans l'âme, il passe tout au peigne fin !!! Il aime s'arrêter, rêver, remettre tout en question. Il se révolte. Il le fait entendre à coups de baroud...
RMILI attend un changement à cette routine qui le lasse. Humain, il veut effacer la résignation qui embrume les visages. Il cherche à travers son objectif à cerner l'invraisemblable quotidien.
Cette situation n'a que trop duré ! Elle le harasse ! Il a tout fait pour la changer ! Il a souffert pour l'immortaliser dans le film de sa vie...
Témoin rêveur des étapes de son itinéraire, il fait une prière de voir se dissiper toute misère.
Fouzia ALAMI, critique d'art
Casablanca, mai 1998

A propos de l'artiste photographe Nour Eddine ELGHOUMARI

Nour Eddine El GHOUMARI

Né à Taza

Vit et travaille à Londres où il exerce le métier de Professeur et chef de department de Photographie Plusieurs expositions individuelles en Angleterre et en Egypte depuis 1991 Expositions collectives au Maroc, en Angleterre, en Syrie depuis 1997 Connu et reconnu aussi bien au Maroc qu'à l'étranger par ses nombreuses distinctions honorifiques : Médailles d'Or et Prix pour ses photographies dont certaines ont fait la une des livres, des magazines de photographie artistique : en Angleterre, en Allemagne, en Russie, au Maroc, en Egypte ,en Syrie,en Italie,au Japon et aux Etats-Unis.




Quand la photographie dépasse les limites du réel...

Nour Eddine El GHOUMARI a dépassé bien des tremplins pour atterrir dans le monde merveilleux de la photographie. Rien n'arrête notre champion qui troque le sport - 16 médailles nationales et internationales au 100 m et 4x100 m - pour l'art photographique.

Il a bravé terre et mer pour avoir suffisamment de recul pour faire revivre sa "Taza", ville natale dont il est le porte-parole de ses femmes, de ses vieux, de ses enfants.

La misère, le silence, la résistance se lisent sur les visages de ses sujets : des rides indélébiles marquent ces "monuments vivants" qui résistent aux affres du temps.

Les Tazis sont connus pour leur courage, leurs défis.

Nour Eddine fait de l'acte photographique une raison de vivre, de faire parler ces visages de marbre que la rudesse du climat a marqués, de défendre l'enfance exploitée.

En bras de fer avec la misèse, Nour Eddine fait tomber les murs, montre la femme, l'enfant, l'homme dans leur milieu naturel, dans leur dignité.

Notre artiste s'épanouit davantage dans la photographie digitale à laquelle il livre une grande bataille : celle de s'exprimer au delà du réel.

El GHOUMARI est né sous l'étoile de l'art. En star il a conquis les coeurs de ses figurants pour les accompagner dans leur peine. Il a conquis les pays lointains, les salles d'expositions, les medias pour parler et faire parler de sa Taza qui le charme, qui le hante.

La force de son travail, il la puise dans le quotidien de sa région, sur les traces de son inspirateur SEBASTIAO SALGADO.

La palette de Nour Eddine ne cesse de nous subjuguer. Il a fait de la peinture, de la photographie, son cheval de bataille pour nous restituer des oeuvres d'une qualité artistique exceptionnelle qui ont fait couler beaucoup d'encre, sur Internet, sur toute la planète.

En pictorialiste, il jongle avec Photoshop, dans une esthétique fabuleuse qui nous happe dans un monde surréaliste...

Le Maroc qui reconnaît à juste titre les exploits de son champion, reconnaîtra en cet humaniste le talent d'un artiste photographe hors pair.


Fouzia ALAMI, critique d'art
22 janvier 2007

A propos de Transhumance, de l'artiste photographe Ali CHRAIBI

Transhumance, photographies de Ali CHRAIBI


L'artiste photographe, Ali CHRAIBI virtuose du noir et blanc, présente une série de chefs-d'oeuvre d'une esthétique exceptionnelle :"Transhumance".
Il y a mis tout son coeur, ses battements retentissent sur les nôtres, devant chacune de ses oeuvres.
Il place l'homme dans un espace immense. Quelle générosité ! Humbles, ses figurants semblent remonter le temps. En philisophe, Ali les place face à face avec la nature, pour leur rendre peut-être leur humanité, pour les confronter sûrement avec eux-mêmes, pour nous confronter avec nous-mêmes. Son message subtil semble bien passer. La nature, par sa force, ciel, terre et mer l'a beaucoup aidé !
L'homme dans ses photographies y paraît comme une tache dans un océan
Il fait bouger l'eau, attendrir la terre, implorer le ciel. Le ciel clément répond...
L'homme courbé sous le joug du temps poursuit son destin, suit le sentier de lumière si bien dressé par CHRAIBI. Ce Marrakchi de souche fait rouler son bonhomme à bicyclette, le fait se faufiler dans des méandres, face à son destin. Normal, CHRAIBI croit en l'homme...
Ali le généreux n'hésite pas à durcir le ton pour mener à bien le combat. Il y arrive, il veut que l'homme s'en sorte. Il en sait quelque chose car rien n'arrête notre artiste tenace : la nature doit récupérer ses droits sur l'homme. Ce dernier n'a qu'à déchiffrer ses codes, ouvrir les yeux et se battre ! Se battre pour soutirer les richesses d'abord en lui pour exploiter celles qui sont à portée de sa main, dans un rapport noble homme-nature.
CHRAIBI, en tirant ces photos tire bien la sonnette d'alarme ! "Ne restez pas terre à terre ! Osez ! tous les sentiers vous sont ouverts ! Elevez-vous au summum ! Connaissez-vous ! Reconnaissez-vous !"
En solitaire, notre artiste photographe arpente monts et vaux ; il nous rapporte tel Ansel Adams, des photographies d'une richesse inépuisable et d'une beauté enivrante !
Il semble remonter le temps pour nous rendre compte de notre fragilité.
La Transhumance de cet humaniste revèle le talent d'un artiste photographe qui, en chevalier arpente les monts de la gloire, l'oeil vigilant, sur les pas du pictorialiste Alfred Stieglitz.
Avec ce travail, CHRAIBI signe les prémices d'une photographie marocaine contemporaine, symbolique, authentique, dynamique moderne et moderniste.
                                         Fouzia ALAMI, critique d'art
21 février 2007

Attente...

ATTENTE...

Sur du charbon ardent
assise, je guettais
déchirant le voile du temps
qui t'aspire
je respire le flux
chimérique du nectar
qui embaume l'air
réservé à toute âme soeur
de mes doigts je caresse
l'échine courbée du temps
pour remettre les pendules à l'heure

Qu'attends-tu de cette caresse de l'aube
sinon une perle de rosée
déposée sur tes lèvres si chaudes !
J'ai veillé à les effleurer
juste au moment où tu affichais ton sourire
plongeant dans cette lumière
qui ranime mes yeux
de mille feux
vers le labyrinthe du flux
qui me conduit vers d'autres cieux
en tête à tête tu livrais tes secrets
aux creux des vagues
balayant de tes mains
le sable chaud
à la recherche de deux coquilles
où tu incrustais des mots d'amour
scellés par les fils du temps
tu les jettais d'un geste sûr
sur l'écume des vagues
les algues
les poissons
les coraux
célèbrent au fond des mers
l'union de deux coeurs
qui vibrent
qui résistent aux affres du temps
en attendant des jours meillleurs...

Une larme s'obstine
me brouille le champ
de ton action
où pêle et mêle
tu cherches
la hache de paix
pour frayer le sentier de lumière
que tous deux empruntons.
                                   Fouzia ALAMI

samedi 14 avril 2007

A LA MÉMOIRE DE CHAIBIA TALAL Deux ans déjà ...

Deux ans déjà...

Tu as disparu
abandonnant tes babouches vermeil
tirée par un vertige en plein sommeil
tu n'as pas encore épuisé toute ta palette
princesse des champs
tes couleurs en ce jour durcissent de ton
elles, si habituées à couler sous tes pinceaux
tu es si vite partie
nous ayant cédé tout ton paradis
une moue sévère se lit sous toutes les lèvres
des femmes qui peuplent tes toiles
elles ne savent plus cacher leurs douleurs
elles ont compris...
CHAÏBIA, de son vivant
leur parlait chacune par son nom
pour maintenir leur ardeur
leur cadre s'est soudain refermé
leur attente s'est avérée vaine
la grande dame aux caftans colorés
aux mains embellies par le hénné,
aux cheveux de soie
ne leur causera plus
Itto, Mennana
TaÏka, Hallouma
ou même Milouda
les confidentes préférées
bouches ouvertes
n'arrivent plus à tresser leurs nattes
à quoi bon !
CHAÏBIA, qui d'un tour de main les habillait
chacune avec sa couleur préférée
de jaune, de vert ou de rose bonbon
s'est envolée vers d'autres cieux
ses rires résonnent, tintent
remplissent l'atmpsphère morose
nous rappellent à l'ordre :
riez comme je l'ai fait sur terre !
colorez de mes couleurs
vos journées fades !
redonnez le sourire à mes confidentes préférées !
prononcez juste mon nom
pour égayer leurs journées
les oiseaux qui m'entourent
me tiennent compagnie
les champs fleuris s'étendent à perte de vue
je n'ai plus besoin de peindre
pour égayer mes journées
avant de partir, je vous ai légué à tous
un coin de paradis.

Fouzia ALAMI
Casablanca le 02 avril 2006

vendredi 13 avril 2007

A CHAIBIA TALAL, PRINCESSE DES PRINTEMPS

Un an déjà !!!

Un parfum de printemps
embaume nos jardins
les oiseaux te cherchent sans répit
princesse des champs
les papillons voltigent à ton souvenir
ils créent un anneau dans les airs
ton rire sublime
fait encore vibrer les fleurs
leur parfum
décide de se répandre
au delà de nos airs
ton regard magique
reste pour nous
une lumière sur terre
le vide en nous se fait plus clair
que nous chantes-tu ce printemps ?
toutes les fleurs
prient pour ta sérénité
au paradis d'autres t'accueillent
de plus en plus blanches...par pudeur
leur parfum t'énivre
mais écoutes nos prières
un an déjà !!!
pour nous c'est une éternité
CHAÎBIA, ce ne sont pas les printemps
qui nous lient
dans nos coeurs tu as déjà un lit
artiste généreuse
tes jardins fleurissent
tant que la vie se dessine sur terre
même les poissons d'avril
te chérissent tant
pour te glisser dans les profondeurs des océans
les coraux, les poissons colorés font la fête
caressent ta chevelure noir corbeau
avant ton long voyage
tu déposes tes pinceaux au fond des océans
aucune artiste sur terre
n'a encore égalé ton talent !

Fouzia ALAMI
23 MARS 2005

A LA MEMOIRE DE CHAIBIA TALAL

Une dalle m'est tombée sur la tête !
j'apprends que CHAÎBIA se retire de la fête ...

Je n'ai pas trouvé de mots dignes
pour te pleurer
les couleurs chavirent
sous mes yeux larmoyants
de ton jaune citron
de ton vert émeraude
de ton rose, qui soudain pâlit
... les roses se fânent
les coquelicots aussi
qui va dorénavant chanter
tes couleurs
qui trouvaient un malin plaisir
à se frayer chemin
dans tes chefs-d'oeuvre chatoyants ?
CHAÎBIA...
tu nous quittes vraiment ?
pour qui vont danser tes figurines
que de siècles leurs faut-il pour sécher leurs larmes ...
comment panser nos plaies ?
CHAÎBIA, repose en paix
ton sourire radieux
nous bercera
jusqu'à l'éternité...................................................................................................................................................................

FOUZIA ALAMI
CASABLANCA le 03 avril 2004

mercredi 4 avril 2007

Chaibia, artiste légendaire

Trois ans déjà...

Le printemps, tout comme moi
orphelins de notre fleur radieuse
soupirons
en même temps
que les champs de blé
où, petite, tu puisais tes graines vertes
cheveux dans le vent
ce geste bon enfant
tu le revivais à chaque printemps
les champs de blé
se le rappelleront éternellement
ils t'ont vu courir
derrière les papillons, les oisillons
ils t'ont reconnue à tes bouquets fleuris
hument encore l'odeur de ton henné
chantent dans tes toiles colorées
c'est de là que tu puisais ton génie
tu fascinais la nature, princesse des fleurs
son énergie impalpable
te rendait insatiable
des merveilles jaillissent sous tes doigts
des couleurs tirées du paradis
tu nous brossais dans une frénésie
une oeuvre pleine de poésie.
Fouzia ALAMI
Casablanca le 2 avril 2007