mardi 11 septembre 2007

Salman EZZAMMOURY, le maître incontesté du suspense photographique

Salman EZZAMMOURY, l'Artiste Photographe...

Ce Tétouanais de souche, nous subjugue par la frénésie de ses photographies, par son talent à poser et à imposer son regard pétillant pour hisser la photographie et la faire (re)connaître au delà des frontières.
Salman, photographe marocain installé depuis plus de vingt ans en Hollande a fait le tour du monde muni de son objectif magique, son"troisième oeil", pour immortaliser l'homme autant dans sa joie que dans sa peine.

A propos de "OWN EXPRESSION", l'Oeuvre :

Salman le maître incontesté du suspense photographique,
le photographe inimitable du frisson artistique,
le sculpteur émérite des mythes,
nous tient en haleine...

La fascination de l'artiste derrière son objectif capte des scènes palpitantes où l'homme reste au centre de ses préoccupations, il peut le grandir d'un simple déclic ! Il y réussit magistralement...
Ses photographies en noir et blanc nous saisissent par la profonde humanité qu'elles dégagent, sur terre ou sur mer ; ses scénarios s'enchaînent de plus en plus captivants, à nous couper le souffle...
Dans la présente série l'artiste prend le temps et change de cap : il se place lui-même au-devant de son objectif ; dans son jardin secret, à travers les vestiges de ses voûtes, on retrouve l'homme dans toute sa grandeur.
Imposant, libéré, Salman nous livre dans ses autoportraits ou dans ses esquisses de portraits les secrets de sa "forêt vierge".
EZZAMMOURY se déchaîne, sort le poing pour bousculer les normes préétablies. Notre artiste sculpte pour son plaisir et pour le nôtre des photographies d'une rare beauté, forgeant ainsi les principes d'un art photographique moderne où l'homme, piégé, se fraie un espace pour sortir de sa carapace ; Salman laisse libre cours à sa fantaisie, à sa poésie, à son génie photographique...

Bravo Salman, ce détour valait bien le déclic !

Fouzia ALAMI,
Artiste photographe et critique d'art
Casablanca le 9 Septembre 2007

mardi 19 juin 2007

AU-DELÀ DES MURS DE BRITEL....DES MURMURES.../Photographies

Face à face avec les murs
Britel se faufile entre leurs souvenirs
à l'aide de son boitier magique,
il enregistre leurs maints soupirs
notre artiste arpente les ruelles
pour savourer leur bleu azur
ou se réchauffer devant leur teinte ocre.
Le silence qu'ils renvoient l'enivre
d'Essaouira, de Chefchaouen ou de Paris,
chaulés ou décrépis
ils s'imposent en géants
chargés d'histoire...
l'artiste photographe nous rapporte leurs douleurs
En poussant les barrières
il nous peint leurs secrets
sur le film du temps
ils nous seront
des étenels présents.

Fouzia ALAMI, mars 2002
"Les murs" de Driss BRITEL

A JAMAA LAFNA, NADIM OUVRE LE BAL / Exposition de Photographies

Sans tutus
ni ballerines
la place féerique
se prête au jeu de Nadim
avec la pénombre
comme toile de fond
la pluie déploie
tout son orchestre
les flaques font la fête
Nadim y perd la tête
le sol fébrile
en livre ouvert
continue à inscrire
des pas
venus des cinq continents
le fouler
c'est marquer le temps
chaque séquence
n'a pas de précédent
notre photographe fasciné
impose la dance
chorégraphie jouée de nuit
des silhouettes
s'envolent à bicyclette
d'autres tuent le temps
hassan capte les indifferents
dans sa valse
sous le rythme Gnaoui
pour nous soufler sa mélodie
ses photographies
respirent l'alchimie !

Fouzia ALAMI, Avril 2000
Exposition tenue à l'Institut Français de Marrakech

dimanche 17 juin 2007

SYMPHONIE...SOURCE DE VIE.

A propos de l'exposition de photographies de Jaâfar AKIL "LIGNES ET COULEURS SUR SURFACES"

Le murmure du vent,
le clapotis de l'eau
la valse des brindilles
se conjuguent au présent,
au printemps du soleil
à l'été de l'Atlas
à la fibre du photographe
pour tisser cette enquête.
Akil dans son tango
joue avec son "reflex" complice
jurant d'immortaliser cette valse
où brindilles, eau et vent
fêtent sous l'oeil rieur de l'artiste
et s'inclinent en admiration
pour célébrer cette communion,
où le silence est roi,
où la discrétion est loi...
La nature se donne à coeur joie
à Jaâfar qui s'y met avec foi !
offrant à nos yeux éblouis
des tableaux exquis,
d'où coule une sonate
qui va charmer l'ouïe !

Fouzia ALAMI, Casablanca le 15 mai 1998
Exposition individuelle de J.AKIL à la Galerie la Découverte, Rabat

FUREUR DE VIVRE EXPO DE L'ARTISTE PHOTOGRAPHE Said AOUBRAIM

Said AOUBRAIM expose ses photos, ses sentiments.
Explorer ses oeuvres, c'est mettre le doigt sur les qualitées humaines de l'artiste.
Rien ne passe sous l'objectif du photographe-poète, qui raconte sa peine aux fleurs, aux arbres, aux dunes de sable, au ciel, à la mer...
Ses photographies font parler son coeur... sur l'enfance, les conditions des travailleurs, le mal de vivre des jeunes, placés dans un environnement naturel féerique.
Ses photographies chantent la vie, dans une solitude écrasante. Chez Said AOUBRAIM les jeux de lumière, la beauté du mouvement, la finesse du trait, le charme du reflet, le mystère de l'absence, l'éloquence du silence, donnent même à la mort une raison de vivre, à moi, une raison de fabuler, de rêver...
En cavalier solitaire, AOUBRAIM arpente le quotidien en téméraire, la souffrance des uns et des autres ne le laisse pas de glace. Rien n'échappe à son "reflexe" !
Notre artiste aime errer dans la chaleur des belles dunes desertes pour rompre cette solitude qui l'agace, qui le traque.
Espère-t-il semer ainsi cette "mort "qui guette à l'horizon ?!

Fouzia ALAMI,
Instants Photographiques, Said AOUBRAIM
Exposition du 9 au 22 fevier 1998, Musée Municipal d'Agadir

samedi 16 juin 2007

SECRETS DE PIERRES

A Kenza BENJELLOUNE,

.....................................Pierre,


Philosophale sois-tu ou primaire
tu caches derrière toi des tresors légendaires.

Mystérieuse, majestueuse
tu es la compagne des mains pieuses

Témoin des rides du temps
ne te durcis pas pour autant !

Malicieuse et coquine à la fois
tu manipules Sesame sans émoi.

Dans des petites boites je t'expose
aux yeux d'admirateurs de prose.

Tu poses comme un Géant
dans le petit espace

Faisant vibrer les coeurs
longtemps enfermés dans une carapace.

Si j'ai une prière à faire
c'est bien de dire "tendre" comme une pierre.

Tu m'es précieuse, vois-tu
galet ou diamant sois-tu !

Fouzia ALAMI, Casablanca le 20 novembre 1997
Lors de l'Exposition Collective des Artistes de la Faculté de Ben M'sik en Hommage à
l'écrivain, le Philosophe, le Critique d'Art Moulime EL AROUSSI.

mardi 1 mai 2007

A propos de l'expo de l'artiste photographe Mohammed MALI

ENTRE DANSE ET TRANSE

Synchrones, des coeurs battent la chamade
sous l'oeil berceur de Mali le sage
ses doigts fébriles
à tatillon
caressent le boîtier en entier
il appuie sans relâche
sur le déclencheur
pour se mêler vite
à la danse
et deviner la souffrance
des coeurs retirés du cosmos
enveloppées corps et âmes
ils ont choisi tous
de retrouver le foetus
qui gesticule dans l'amnios
au chaud, il fait le fier
gesticule avec émoi
le photographe-accoucheur haletant
assiste à la délivrance
pour nous livrer sa transe
il déchire le voile obscur
en gravant ces doux moments
sur le film ruisselant
qui vibre à chaque gémissement...

Fouzia ALAMI, critique d'art
Avil 2002

A MA MÈRE...

A lalla Aîcha, ma mère

Sais-tu que sous terre
tu inondes de lumière
ta tombe sacrée ?
créature unique
ta patience pudique
te donne l'auréole de gloire...
retirée en princesse
à la fleur de l'âge
d'un regard de dédain
tu te retires du monde
ne te tournant qu'une fois
pour embrasser la ronde
où tes cinq enfants se tiennent la main
pour se réchauffer le coeur
de ton départ brutal, ils ont eu très peur
résignés malgré tout à la volonté de Dieu
et priant à chaque instant, en véritables pieux
ton âme du haut du ciel veille sur nous
ton sourire candide ne s'éteint jamais pour nous
solidaires comme tu veux, nous guettons ta prière
de bonté en bonté, dépassant la frontière
appliquant tes dernières volontés
conduisant vers la lumière...................................................................................

Ta fille Fouzia

samedi 28 avril 2007

A propos de" l'OEIL COMPLICE" de l'artiste photographe Abdelhamid RMILI

Abdelhamid RMILI nous gâte...
Son exposition témoigne d'une sagesse profonde.
La richesse des thèmes que l'artiste photographe nous présente dévoile un être d'une sensibilité rare... Cet artiste chaleureux, puise sa force au sein d'une atmosphère familiale, où auussi bien l'enfant, la femme que l'homme ont leur mot à dire.
Il s'attarde longuement sur cette enfance qui le charme par sa candeur et par sa soif d'apprendre.
Notre artiste pique dans ses balades à travers les souks, les plages, les moussems des instants de "bonheur" que rien n'égale.
Sa quiétude, lui, la puise dans la grandeur des marabouts, dans les vestiges des ruines pour faire revivre des communités figées entre les murailles en témoignage de son estime éternelle.
Sa sérénité, il la trame avec les fils tissés par un entourage confiant, qui vit au jour le jour, de joies simples, trop simples pour notre artiste. Replié, il tourne le dos au stress de la vie, à la recherche de l'authentique.Contemplatif, il fige le bonheur qui le parcourt. Artiste dans l'âme, il passe tout au peigne fin !!! Il aime s'arrêter, rêver, remettre tout en question. Il se révolte. Il le fait entendre à coups de baroud...
RMILI attend un changement à cette routine qui le lasse. Humain, il veut effacer la résignation qui embrume les visages. Il cherche à travers son objectif à cerner l'invraisemblable quotidien.
Cette situation n'a que trop duré ! Elle le harasse ! Il a tout fait pour la changer ! Il a souffert pour l'immortaliser dans le film de sa vie...
Témoin rêveur des étapes de son itinéraire, il fait une prière de voir se dissiper toute misère.
Fouzia ALAMI, critique d'art
Casablanca, mai 1998

A propos de l'artiste photographe Nour Eddine ELGHOUMARI

Nour Eddine El GHOUMARI

Né à Taza

Vit et travaille à Londres où il exerce le métier de Professeur et chef de department de Photographie Plusieurs expositions individuelles en Angleterre et en Egypte depuis 1991 Expositions collectives au Maroc, en Angleterre, en Syrie depuis 1997 Connu et reconnu aussi bien au Maroc qu'à l'étranger par ses nombreuses distinctions honorifiques : Médailles d'Or et Prix pour ses photographies dont certaines ont fait la une des livres, des magazines de photographie artistique : en Angleterre, en Allemagne, en Russie, au Maroc, en Egypte ,en Syrie,en Italie,au Japon et aux Etats-Unis.




Quand la photographie dépasse les limites du réel...

Nour Eddine El GHOUMARI a dépassé bien des tremplins pour atterrir dans le monde merveilleux de la photographie. Rien n'arrête notre champion qui troque le sport - 16 médailles nationales et internationales au 100 m et 4x100 m - pour l'art photographique.

Il a bravé terre et mer pour avoir suffisamment de recul pour faire revivre sa "Taza", ville natale dont il est le porte-parole de ses femmes, de ses vieux, de ses enfants.

La misère, le silence, la résistance se lisent sur les visages de ses sujets : des rides indélébiles marquent ces "monuments vivants" qui résistent aux affres du temps.

Les Tazis sont connus pour leur courage, leurs défis.

Nour Eddine fait de l'acte photographique une raison de vivre, de faire parler ces visages de marbre que la rudesse du climat a marqués, de défendre l'enfance exploitée.

En bras de fer avec la misèse, Nour Eddine fait tomber les murs, montre la femme, l'enfant, l'homme dans leur milieu naturel, dans leur dignité.

Notre artiste s'épanouit davantage dans la photographie digitale à laquelle il livre une grande bataille : celle de s'exprimer au delà du réel.

El GHOUMARI est né sous l'étoile de l'art. En star il a conquis les coeurs de ses figurants pour les accompagner dans leur peine. Il a conquis les pays lointains, les salles d'expositions, les medias pour parler et faire parler de sa Taza qui le charme, qui le hante.

La force de son travail, il la puise dans le quotidien de sa région, sur les traces de son inspirateur SEBASTIAO SALGADO.

La palette de Nour Eddine ne cesse de nous subjuguer. Il a fait de la peinture, de la photographie, son cheval de bataille pour nous restituer des oeuvres d'une qualité artistique exceptionnelle qui ont fait couler beaucoup d'encre, sur Internet, sur toute la planète.

En pictorialiste, il jongle avec Photoshop, dans une esthétique fabuleuse qui nous happe dans un monde surréaliste...

Le Maroc qui reconnaît à juste titre les exploits de son champion, reconnaîtra en cet humaniste le talent d'un artiste photographe hors pair.


Fouzia ALAMI, critique d'art
22 janvier 2007

A propos de Transhumance, de l'artiste photographe Ali CHRAIBI

Transhumance, photographies de Ali CHRAIBI


L'artiste photographe, Ali CHRAIBI virtuose du noir et blanc, présente une série de chefs-d'oeuvre d'une esthétique exceptionnelle :"Transhumance".
Il y a mis tout son coeur, ses battements retentissent sur les nôtres, devant chacune de ses oeuvres.
Il place l'homme dans un espace immense. Quelle générosité ! Humbles, ses figurants semblent remonter le temps. En philisophe, Ali les place face à face avec la nature, pour leur rendre peut-être leur humanité, pour les confronter sûrement avec eux-mêmes, pour nous confronter avec nous-mêmes. Son message subtil semble bien passer. La nature, par sa force, ciel, terre et mer l'a beaucoup aidé !
L'homme dans ses photographies y paraît comme une tache dans un océan
Il fait bouger l'eau, attendrir la terre, implorer le ciel. Le ciel clément répond...
L'homme courbé sous le joug du temps poursuit son destin, suit le sentier de lumière si bien dressé par CHRAIBI. Ce Marrakchi de souche fait rouler son bonhomme à bicyclette, le fait se faufiler dans des méandres, face à son destin. Normal, CHRAIBI croit en l'homme...
Ali le généreux n'hésite pas à durcir le ton pour mener à bien le combat. Il y arrive, il veut que l'homme s'en sorte. Il en sait quelque chose car rien n'arrête notre artiste tenace : la nature doit récupérer ses droits sur l'homme. Ce dernier n'a qu'à déchiffrer ses codes, ouvrir les yeux et se battre ! Se battre pour soutirer les richesses d'abord en lui pour exploiter celles qui sont à portée de sa main, dans un rapport noble homme-nature.
CHRAIBI, en tirant ces photos tire bien la sonnette d'alarme ! "Ne restez pas terre à terre ! Osez ! tous les sentiers vous sont ouverts ! Elevez-vous au summum ! Connaissez-vous ! Reconnaissez-vous !"
En solitaire, notre artiste photographe arpente monts et vaux ; il nous rapporte tel Ansel Adams, des photographies d'une richesse inépuisable et d'une beauté enivrante !
Il semble remonter le temps pour nous rendre compte de notre fragilité.
La Transhumance de cet humaniste revèle le talent d'un artiste photographe qui, en chevalier arpente les monts de la gloire, l'oeil vigilant, sur les pas du pictorialiste Alfred Stieglitz.
Avec ce travail, CHRAIBI signe les prémices d'une photographie marocaine contemporaine, symbolique, authentique, dynamique moderne et moderniste.
                                         Fouzia ALAMI, critique d'art
21 février 2007

Attente...

ATTENTE...

Sur du charbon ardent
assise, je guettais
déchirant le voile du temps
qui t'aspire
je respire le flux
chimérique du nectar
qui embaume l'air
réservé à toute âme soeur
de mes doigts je caresse
l'échine courbée du temps
pour remettre les pendules à l'heure

Qu'attends-tu de cette caresse de l'aube
sinon une perle de rosée
déposée sur tes lèvres si chaudes !
J'ai veillé à les effleurer
juste au moment où tu affichais ton sourire
plongeant dans cette lumière
qui ranime mes yeux
de mille feux
vers le labyrinthe du flux
qui me conduit vers d'autres cieux
en tête à tête tu livrais tes secrets
aux creux des vagues
balayant de tes mains
le sable chaud
à la recherche de deux coquilles
où tu incrustais des mots d'amour
scellés par les fils du temps
tu les jettais d'un geste sûr
sur l'écume des vagues
les algues
les poissons
les coraux
célèbrent au fond des mers
l'union de deux coeurs
qui vibrent
qui résistent aux affres du temps
en attendant des jours meillleurs...

Une larme s'obstine
me brouille le champ
de ton action
où pêle et mêle
tu cherches
la hache de paix
pour frayer le sentier de lumière
que tous deux empruntons.
                                   Fouzia ALAMI

samedi 14 avril 2007

A LA MÉMOIRE DE CHAIBIA TALAL Deux ans déjà ...

Deux ans déjà...

Tu as disparu
abandonnant tes babouches vermeil
tirée par un vertige en plein sommeil
tu n'as pas encore épuisé toute ta palette
princesse des champs
tes couleurs en ce jour durcissent de ton
elles, si habituées à couler sous tes pinceaux
tu es si vite partie
nous ayant cédé tout ton paradis
une moue sévère se lit sous toutes les lèvres
des femmes qui peuplent tes toiles
elles ne savent plus cacher leurs douleurs
elles ont compris...
CHAÏBIA, de son vivant
leur parlait chacune par son nom
pour maintenir leur ardeur
leur cadre s'est soudain refermé
leur attente s'est avérée vaine
la grande dame aux caftans colorés
aux mains embellies par le hénné,
aux cheveux de soie
ne leur causera plus
Itto, Mennana
TaÏka, Hallouma
ou même Milouda
les confidentes préférées
bouches ouvertes
n'arrivent plus à tresser leurs nattes
à quoi bon !
CHAÏBIA, qui d'un tour de main les habillait
chacune avec sa couleur préférée
de jaune, de vert ou de rose bonbon
s'est envolée vers d'autres cieux
ses rires résonnent, tintent
remplissent l'atmpsphère morose
nous rappellent à l'ordre :
riez comme je l'ai fait sur terre !
colorez de mes couleurs
vos journées fades !
redonnez le sourire à mes confidentes préférées !
prononcez juste mon nom
pour égayer leurs journées
les oiseaux qui m'entourent
me tiennent compagnie
les champs fleuris s'étendent à perte de vue
je n'ai plus besoin de peindre
pour égayer mes journées
avant de partir, je vous ai légué à tous
un coin de paradis.

Fouzia ALAMI
Casablanca le 02 avril 2006

vendredi 13 avril 2007

A CHAIBIA TALAL, PRINCESSE DES PRINTEMPS

Un an déjà !!!

Un parfum de printemps
embaume nos jardins
les oiseaux te cherchent sans répit
princesse des champs
les papillons voltigent à ton souvenir
ils créent un anneau dans les airs
ton rire sublime
fait encore vibrer les fleurs
leur parfum
décide de se répandre
au delà de nos airs
ton regard magique
reste pour nous
une lumière sur terre
le vide en nous se fait plus clair
que nous chantes-tu ce printemps ?
toutes les fleurs
prient pour ta sérénité
au paradis d'autres t'accueillent
de plus en plus blanches...par pudeur
leur parfum t'énivre
mais écoutes nos prières
un an déjà !!!
pour nous c'est une éternité
CHAÎBIA, ce ne sont pas les printemps
qui nous lient
dans nos coeurs tu as déjà un lit
artiste généreuse
tes jardins fleurissent
tant que la vie se dessine sur terre
même les poissons d'avril
te chérissent tant
pour te glisser dans les profondeurs des océans
les coraux, les poissons colorés font la fête
caressent ta chevelure noir corbeau
avant ton long voyage
tu déposes tes pinceaux au fond des océans
aucune artiste sur terre
n'a encore égalé ton talent !

Fouzia ALAMI
23 MARS 2005

A LA MEMOIRE DE CHAIBIA TALAL

Une dalle m'est tombée sur la tête !
j'apprends que CHAÎBIA se retire de la fête ...

Je n'ai pas trouvé de mots dignes
pour te pleurer
les couleurs chavirent
sous mes yeux larmoyants
de ton jaune citron
de ton vert émeraude
de ton rose, qui soudain pâlit
... les roses se fânent
les coquelicots aussi
qui va dorénavant chanter
tes couleurs
qui trouvaient un malin plaisir
à se frayer chemin
dans tes chefs-d'oeuvre chatoyants ?
CHAÎBIA...
tu nous quittes vraiment ?
pour qui vont danser tes figurines
que de siècles leurs faut-il pour sécher leurs larmes ...
comment panser nos plaies ?
CHAÎBIA, repose en paix
ton sourire radieux
nous bercera
jusqu'à l'éternité...................................................................................................................................................................

FOUZIA ALAMI
CASABLANCA le 03 avril 2004

mercredi 4 avril 2007

Chaibia, artiste légendaire

Trois ans déjà...

Le printemps, tout comme moi
orphelins de notre fleur radieuse
soupirons
en même temps
que les champs de blé
où, petite, tu puisais tes graines vertes
cheveux dans le vent
ce geste bon enfant
tu le revivais à chaque printemps
les champs de blé
se le rappelleront éternellement
ils t'ont vu courir
derrière les papillons, les oisillons
ils t'ont reconnue à tes bouquets fleuris
hument encore l'odeur de ton henné
chantent dans tes toiles colorées
c'est de là que tu puisais ton génie
tu fascinais la nature, princesse des fleurs
son énergie impalpable
te rendait insatiable
des merveilles jaillissent sous tes doigts
des couleurs tirées du paradis
tu nous brossais dans une frénésie
une oeuvre pleine de poésie.
Fouzia ALAMI
Casablanca le 2 avril 2007

jeudi 11 janvier 2007

IVRESSE D'UN SOIR

Avalant vers après vers
de ton poème au goût de fleur

dénichant les perles au fond des mers
retirées avec émoi
des huitres encore froides
ma vie dans l'eau
dans le firmament
de cette faune
de cette flore
je gigote
et toussote
les yeux écarlates
la vue disparate
je jette ma reserve d'air
libère ma chevelure
me débarasse de mes lunettes
me confonds avec les poissons
la dorade m'éclaire de sa lumière
je monte à dos de baleine
caresse les phoques
lance des clins d'oeil aux poissons rayés
qui font la ronde
qui font le clown
balançant le sable
brouillant la piste
me tiennent chaud
et je souris, avale des vers
verse d'autres vers
dans mon ivresse
que de tendresse
émane de l'air
des verres tintent
à ta santé
à notre amour
scellé sauvé
par la brise du soir

Je quitte le noir de mon univers
je prends une plume
abandonnée par un pigeon pressé
je cueille une feuille de figuier qui voltige dans l'air
pâlie déjà, l'automne est là
je t'écris ave la sève limpide et fine
qui coule d'un tronc robuste pourtant
je confie mon courrier
au murmure du vent
témoin présent
à chaque tournant
devant mes vers
qu'il trouve très chers
il fait le fier
cède la place à un rayon de soleil
qui boit
s'énivre
vide les verres
ivre comme moi
il s'efface déjà
laisse la lune
finir la fête
je n'ai pas perdu la tête !

Fouzia ALAMI

mercredi 10 janvier 2007

Ô ARTISTE...

C'est toi l'artiste
qui a su explorer mes profondeurs
écourter mes gémissements
mes soupirs, mes plaintes
et étouffer mes craintes

tu es l'artiste
qui a su peindre pour moi
de tes doigts
une vie rose
où déferle ma prose
diluant des souvenirs moroses

tu es encore l'artiste
qui a su faire vibrer mes cordes ;
réveiller d'anciens volcans
libérée,
je chante l'amour à chaque instant
je l'inverse
le trans-verse
le bois
le peints
le modèle
le couve
le cache
le crie
dans mes larmes
dans ma peine
dans ma joie

oui, tu es l'artiste
qui fait danser mes vers
réchauffer mon coeur
aliéner mes doigts
dans ma peinture, il n'y a que toi !

Artiste ! pourquoi as-tu choisi de souffrir ?
d'échouer dans mes soupirs ?
je me meurs
à nous sortir de ce doux délire !
Fouzia ALAMI

mardi 9 janvier 2007

LA PLUS BELLE HISTOIRE D'AMOUR,

N'a ni début
ni fin
cette flamme que j'entretiens
de mes deux mains
jalouse du souffle du vent
qui risque d'amoindrir son élan
ce coeur qui frémit
cet autre qui gémit
à la même cadence
ils vivent
de cette resonnance
l'amour fou
qui retrouve sa raison
je caresse ses flammes
avec passion
pour l'amadouer
je m'oublie dans le murmure
de l'écho lointain
je cours vite contre le temps

je l'approche, pour reprendre force
sur le bord de la rivière qui nous sépare
le regarde, sous la lumière des étoiles
témoins confiants
qui dansent pour célébrer cette douce union
un long silence
suivi d'une paix intense
tous deux nous reprenons force
simplement
purement
innocemment
d'une poignée d'eau nous nous aspergeons
l'amour de Platon a bien raison
cette belle histoire d'amour
ainsi, tiendra éternellement.

Fouzia ALAMI

SUR LE BANC

SUR LE BANC

En pleurs
je retrouve ces doux moments
j'aurais aimé qu'ils durent plus longtemps
je scrute arbres et murs
à la recherche de ton sourire
l'écho de ton rire
m'arrache un long soupir
je quitte le banc
me retroune
une lumière douce se faufile à l'horizon
elle dégage un parfum sans précédent
je cours pour l'inhaler
reprends force
normal, quel firmament !
je butine le nectar de cette fleur
que tu m'offres à l'occasion
sous ton regard plein d'admiration
je vole
pour t'attendre sous d'autres horizons
sur un autre banc
peint de passion.
Fouzia ALAMI

samedi 6 janvier 2007

POEME DE ROSE

Je pense à la rose
pour écrire ma prose
je savoure son parfum
pour oublier mon chagrin
je me vois dans un champs
couvert de coquelicots
vêtue d'un voile léger
je cours et re-cours
loin, loin
des fumées de la ville
des gens qui se tortillent
à violer les lois
démunis de toute foi
je les fuis et cours
je cours et re-cours
à la recherche de la lumière
autour d'elle
tout est beau
loin du faux
je cours vers la rose
pour retrouver ma prose
loin de tout chagrin
je peux vivre enfin
Fouzia ALAMI

COTOYER UN GRAND

S'abreuver à sa source,
le suivre dans sa course
effrénée, contre le temps
qui répare les usures...
Boire dans son verre,
lire entre les lignes
de son grand livre ouvert.

Côtoyer un grand
et remonter le temps
pour le voir construire
son château de merveilles.
Mosaîque bien finie,
par les doigts d'un génie,
avec un bleu profond,
qui lui sert de fond.

Côtoyer un génie,
c'est réussir une vie,
ignorer la misère
et braver toutes les mers.

Côtoyer un grand,
surtout s'il est franc,
vous fait voler loin
et atteindre tous les points
culminants.

Côtoyer un grand
et s'incliner, des minutes durant,
en signe de reconnaissance,
pour bénir sa naissance.

Ta fille aînée

COCON D'AMOUR

Amour si pur
moments si durs
passés loin de toi...
tu fais vibrer mon corps
chanter mon coeur
au rythme d'Ahidous
que tous deux aimons
Je te fais danser, avec l'épée,
avec le sabre ;
de tes épaules que tu agites,
je te fredonne un chant d'amour,
son courant te parcourt
et tu agites avec frénésie
ton corps brûlant d'amour
pour moi.
Tes yeux déchirent l'air
qui nous sépare
lèvres tremblantes,
d'un baiser ardent, je te réponds
car tout mon être,
fredonne pour toi :
je t'aime...,
tissé de nuit, en fil de soie.
Dans mon cocon je te capture
tisse d'autres fils pour te garder
longtemps caché
loin des regards jaloux
qui nous épient.
Dans mon cocon, je te tiens chaud,
tu me regardes intensément
de ton odeur
je trouve ardeur
de ta sueur
au parfum des fleurs
de tes deux mains
tu prends ma tête
que tu caresses
effleure ma bouche de ton index
rapproche ton nez de mes narines
pour respirer le même air
que moi ;
de ton front humide
tu caresses longtemps, mes oreilles glacées
qui se réchauffent, aux murmures intenses
de ton amour, si pur pour moi.
En chrysalides, on se tortille
moment venu de quitter le nid.
En papillons, nous voltigeons
semons l'amour avec éclat
et que pétillent d'autres coeurs aussi !
Fouzia ALAMI

jeudi 4 janvier 2007

Bienvenue sur le blog de Fouzia Alami

Bienvenue sur mon blog, j'ai bien envie de partager avec vous les poèmes que j'ai écrit il y a une dizaine d'années, intitulés FABULATIONS. Leur relecture m'a rempli d'émotion. Partageons ensemble ces moments de bonheur....de nostalgie...N'hesitez pas à me faire part de vos remarques.